LA LUNE

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Sa carte d'identité

 

La LUNE, quelques caractéristiques :

 

François Couturier


Distance de la Terre
0,0026 UA
Révolution
27,32 jours
Inclinaison
5,1°
Diamètre
3 476 km
Température
-173 < T<127°C
Atmosphère
quasi nulle
Vitesse orbitale moyenne
3 683 km/h (1km/s)

 

 

L’évolution physique de la Lune, son histoire :

 

La Lune se serait formée il y a 4,55 milliards d'années en même temps que les autres astres du système solaire. Cela se serait produit :

- soit par condensation de vapeurs

- soit par accrétion de particules solides

- soit par conjugaison de ces deux phénomènes

Par la suite, la température des couches externes aurait atteint près de 1000 °C ce qui aurait liquéfié la matière jusqu'à 200 km de profondeur. La répartition des différents matériaux se serait produite par ordre de densité croissante.

En cours de la solidification, il y aurait eu un bombardement intense par d'énormes météorites (subit par tout le système solaire) :

Don DAVIS

Ceci aurait eu pour conséquence :

- la création de bassins

- et la provocation d'une fusion des roches

 

Pendant 800 millions d'années, il y aurait eu sur la Lune une grande activité interne. La chaleur dégagée par la radioactivité aurait provoqué une seconde fusion en profondeur et la formation de laves basaltiques. Ces laves remontèrent et s'épanchèrent à la surface, et comblèrent de profonds bassins d'impacts. Ceci donna naissance aux "mers". Elles correspondent aux taches sombres visibles à l'oeil nu :

Don DAVIS

Ce sont de vastes étendues basaltiques légèrement déprimées. Les premiers astronomes les ont nommées ainsi, pensant avoir affaire à des espaces semblables aux océans terrestres.

Sur la face cachée, la croûte est plus épaisse, le magma a donc plus difficilement atteint la surface ce qui explique les rares mers visibles sur cet hémisphère.

Dès lors, il n'y a plus eu de gros changements. La Lune s'est refroidie lentement jusqu'à provoquer une rigidité jusqu'à 1000 km de profondeur.

Cependant, il y eu par la suite quelques bombardements, responsables de l'apparition de seconds cratères appelés pour certains des "cirques".

Ceux-ci correspondent à des dépressions circulaires ou polygonales aux dimensions variables. Ils sont de vastes cratères bordés de remparts montagneux. Les plus grands dépassent les 200 km de diamètre (Bailly : 270 km; Deslandes : 260 km; Clavius : 230 km)

Deux théories s'opposent concernant l'apparition des ces formations :

- La théorie de l'origine interne, proposée par LOEWY & PUISEUX à la fin du XIXè siècle reprise par TAZIEFF en 1949. Les cirques résulteraient de l'action de forces internes qui se seraient exercées dans le passé lorsque la croûte lunaire était encore pâteuse.

- L'autre théorie de GRUITHUISEN en 1840, propose que ces formations seraient dues à des impacts de météorites.

Cette dernière est préférée par la plupart des sélénologues.

Voici aujourd'hui à quoi ressemble la Lune :

 

Don DAVIS

 

 

On y compte à ce jour près de 15 000 cratères dont le diamètre dépasse les 3,5 km, ainsi que 22 mers sur la face visible.

 

Ces différentes mers, cratères et cirques, nous permettent d'apprécier à la lumière du Soleil les contrastes et les variétés physiques de notre satellite.

 

 

Sa COMPOSITION :

Elle est essentiellement de nature basaltique avec très peu de fer. L'oxygène est l'élément le plus abondant sur la Lune, tout comme sur Terre, mais il reste en très faible quantité et souvent associé à des oxydes:

 

 

- écorce multi couche de 60 km (face visible) à 100 km (hémisphère caché)

- manteau de 1000 km

- Noyau de 700 km de rayon

Quantité assez importante de fer mais représente au plus 2% de la masse totale de la Lune

 

On y trouve de très gros rochers jusqu'au petit caillou, enfoncés dans une couche de poussière de quelques millimètres à une 15aine de centimètres.

Cette poussière se compose de fragments rocheux, de quelques débris météoritiques ainsi que de sphérules de verre. Dessous, s'étend une couche de roches brisées générée par les bombardements météoritiques : le régolite (mélange de grains de toutes tailles) L'épaisseur varie selon les régions (10 m en moyenne dans les mers à plusieurs centaines de mètres dans les hautes terres)

Apollo récolta 2200 échantillons de roches lunaires, correspondant à 400 kg.

La Lune est :

- pauvre en : éléments volatils (carbone & oxygène), sidérophiles (cobalt & argent), potassium, sodium, silicium, rubidium, scandium et europium.

- riche en : éléments réfractaires (calcium, titane, magnésium), fer, et terres rares (europium excepté)

La majorité des éléments présents est originelle et provient de la condensation ou de l'accrétion de la Lune mais un certain nombre provient également d'un apport ultérieur lié à la radioactivité, aux météorites et au vent solaire.

 

Une étude a montré qu'il existait 75 variétés de minéraux (pour 33 espèces distinctes contre 80 pour les météorites et 2000 pour la Terre)

Les minéraux les plus abondants sont les silicates.

 

 

La PESANTEUR sur la Lune.

La masse de la Lune est de 1/81 de celle de la Terre. Ainsi, l'intensité de la pesanteur à la surface de la Lune est relativement faible. Elle ne représente environ que 16,6% de celle de notre planète. De ce fait les corps pèsent 6 fois moins lourds que sur Terre.

 

Y-a-t-il une ATMOSPHÈRE sur la LUNE ?

L'atmosphère de la Lune correspondrait à l'atmosphère de la Terre à 500 km d'altitude. Elle serait une faible exosphère engendrée par le dégazage des roches (conséquence de l’érosion par le vent solaire)

Elle semble laisser échapper un léger flux d'atomes vers le milieu interplanétaire. Ainsi, durant la nuit, on observerait des traces d'argon, de néon et d'hélium. Au lever du Soleil, on suspecterait du méthane et de l'ammoniac. Suite aux perturbations engendrées par le vaisseau d'atterrissage des astronautes, il fut impossible d'analyser les gaz durant le jour lunaire.

On observe donc sur le sol lunaire :
- ni eau
- ni vent
- ni bruit
- ni ciel bleu mais un ciel noir

La quasi absence d'atmosphère fait apparaître une amplitude thermique importante pouvant aller jusqu'à 300 °C. On estime cette variation allant de - 171°C à + 117°C.

La LUNE est-elle vivante ?

 

Dans l’ensemble, la LUNE ne paraît pas donner beaucoup de signes de vie mais on mesure de petits tremblements de 2 à 3 maximum sur l’échelle de Richter ce qui se trouve à la limite de la perception humaine.

Ces mesures ont été permises grâce aux réseaux de sismomètres introduits par les missions Apollo 12, 14, 15 & 16. L'étude de sismicité a montré près de 3000 secousses par an d'origine interne. Les foyers seraient situés entre 700 & 1100 km de profondeur (sur Terre ils se situent généralement entre 3 et 70 km)

La plupart d'entre eux se déroulent durant la semaine qui encadre le passage de la Lune par son périgée. Cette synchronisation résulte probablement de phénomène de marée (effet de l'attraction terrestre et solaire)

Il existe également des séismes provoqués par des impacts d'origine météoritique. Ceux-ci sont très facilement discriminables car ils consistent en une brutale augmentation du train d'ondes suivie d'une douce décroissance. Entre le 1er janvier 1973 et le 13 juillet 1975, 815 signaux ont été enregistrés, dont deux de 4 heures provoqués par deux grosses météorites.

Les réseaux ont également pu enregistrer des séismes de 1 à 3 heures, provoqués par des précipitations d'étages de modules lunaires ou de fusée Saturn.

 


 

La Lune

 

Planète Newty